Qi Gong

Il existe de nombreuses formes de Qi Gong. Celles qui ont résisté au temps sont celles qui ont donné des résultats tout en maintenant l’essence de l’exercice. Le développement de l’énergie interne. Le QI.

Zhan Zhuang Qi Gong est une forme très particulière de Qi Gong en ce qu’elle se compose que de peu de mouvements, voire d’aucun mouvement, et pourtant, c’est ce qui en fait toute son efficacité.
En effet, lorsque l’on cesse tout mouvement, on commence à découvrir la magie du mouvement interne. C’est ce qu’un de mes amis Peter Den Dekker (figure de ce style en Hollande) appelle “The dynamics of standing Still” les dynamiques impliquées de la position debout sans bouger, c'est-à-dire tout ce qui se passe quand on ne bouge pas.

Mais il manque une notion essentielle dans cette terminologie, une notion d’organique, de vivant, de constant renouvellement, de ce qui fait d’être en vie. De ce qui n’est plus une fois la vie finie. En somme, la notion de QI. De l’idéogramme, un feu qui porte le changement, l’éclosion. Notre feu interne qui se propage à travers toutes les cellules et leur donne la vie.

C’est pour cela que je préfère l’interprétation des idéogrammes Zhan Zhuang par maître Lam Kam Chuen comme : “la posture de l’arbre”. Bien que cette image ne corresponde pas ou plus à notre système de symbolique contemporain, l’idée véhiculée est celle des énergies, des nutritions absorbées de la terre par les racines et l’arbre et celles absorbées de l’air et l’environnement par son tronc, ses branches et ses feuilles. Puis le mouvement de sa sève qui pénétrera tous ses interstices afin de nourrir la plus petite cellule. Car c’est bien cela la pratique du Zhan Zhuang Qi Gong comme il a été passé de génération en génération de Wang Xian Zhai à Professeur Yu Yong Nian, du Professeur Yu Yong Nian à maître Lam Kam Chuen et Ole Eskildsen et de maître Lam Kam Chuen et Ole Eskildsen à moi-même permet.

C’est notre sève nourrie par les énergies du ciel et de la terre qui se propage lorsque l’on prend une posture précise, avec un état d’esprit précis et un dynamisme précis, entre tensions nécessaires pour que le QI ait des directions de circulation, et de relâchement afin qu’il ne soit inhibé dans son mouvement.